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Immune intelligence for Life

 

" Suivre le systeme immunitaire du PATIENT, pas seulement sa maladie. "
Le système immunitaire est la police du corps, nous défendant chaque jour, à chaque instant, contre tout type d’aggressions. Cette défense immunitaire est centrale. Elle nous aide contre les maladies infectieuses, mais aussi pour combattre les cancers. Nous sommes désormais à l'ère de la médecine de précision, et le diagnostic personnalisé est en pleine expansion. Nous pensons qu'avec l'aide de ces tests immunitaires innovants, le plus grand nombre d'entre nous pourra bénéficier de traitements adaptés en fonction de son propre niveau de défense immunitaire.
Ce blog a pour objectif de vous présenter les évènements importants de la société ImmunID, les principes et les concepts immunologiques innovants, ainsi que les dernières avancées réalisées dans ce domaine.
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 10:00

Témoignage de Cytheris, partenaire et client d'ImmunID.

Dans son portefeuille de clients, ImmunID compte Cytheris, société biopharmaceutique française centrée sur la recherche et le développement de molécules innovantes pour l’immuno-modulation. Nous sommes heureux que notre expertise sur la qualité de la diversité du répertoire ait récemment pu apporter des éléments intéressants pour la caractérisation de l'action de leur candidat médicament l’IL7/CYT107 chez les patients atteints d’hépatite C virale (HCV). Voici le témoignage du Dr Thérèse Croughs, Directeur Médical chez Cytheris, sur la participation d'ImmunID dans l'étude ECLIPSE 2 menée par Cytheris, dont les résultats intermédiaires ont été présentés en novembre 2011 à San Francisco (USA), lors de la conférence de l'AASLD, American Association for the Study of Liver Diseases (communiqué de presse de Cytheris, lien vers le poster).


L'étude ECLIPSE 2 et ses résultats

Ce travail s'inscrit dans le contexte du développement de l'IL-7/CYT107, stimulateur du système immunitaire, pour un usage ciblé visant à booster la défense immunitaire spécifique contre une maladie virale chronique. L'essai a été mené en France et en Italie, avec comme Investigateur Principal le Pr Patrick Marcellin (Hôpital Beaujon Paris) et 1er auteur le Dr François Habersetzer (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg), chez des patients non répondeurs au traitement standard, PEG-interféron, ribavirine. Conformément aux objectifs d'une étude de phase I/IIa, le but était la tolérance en escalade de doses (3, 10 et 20 µg/kg/semaine), mais c'était également l'occasion d'observer l'action immunologique du CYT107.

Le protocole prévoyait que le « boost » immunitaire par CYT107 devait intervenir sous forme de quatre injections hebdomadaires (J0 à J21) après quelques semaines de traitement de référence pour faire chuter la charge virale. A J56 nous avons constaté avec 10 µg/Kg/semaine trois résultats principaux :

Une correction totale de la lymphopénie induite par les antiviraux, avec une augmentation des lymphocytes T CD4 (+168 %) et CD8 (+179 %) après l'administration de CYT107

Une extension significative de la diversité du répertoire des récepteurs de lymphocytes T (+25 %)

La fonctionnalité des cellules générées, comme le montre l'augmentation de 73% des CD3 exprimant les récepteurs alpha4beta7, intégrines facilitant la migration des lymphocytes, phénomène appelé homing.

Ajouté aux antiviraux, la cytokine IL-7/CYT7 a donc induit une réponse immune large et diversifiée et a éliminé le virus chez plusieurs patients.


La collaboration entre Cytheris et ImmunID au cours de cet essai

L'outil est très pratique et l'entreprise ne rend pas que des pics ! La compagnie est réactive, très professionnelle dans l'interprétation et une aide pro-active pour l'analyse des résultats.


Rôle joué par la divpénie dans l'étude ECLIPSE 2

Pour documenter l'action du CYT107, notamment sur les effets immunologiques, Cytheris a utilisé la technologie d'ImmunID pour accéder à l'analyse de la restauration du répertoire. Nous avons ainsi vu que le traitement PEG-interféron, ribavirine entrainait une baisse de la diversité immunitaire, qui a pu être restaurée chez tous les patients ayant reçu de l’IL-7/CYT107, surtout ceux ayant eu la plus faible diversité initiale (inférieure à 45%).

La restauration de la diversité traduit le fait d'avoir produit des cellules fonctionnelles, capables d'une maturation complète, avec l'amplification des clones pré-existants et l'apparition de nouveaux lymphocytes. ImmunID nous a fourni un argument scientifique intéressant pour expliquer l’impact de l'IL-7 et compléter le panel de preuves de l'activité de notre produit.

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 17:30

usine-nouvelle.jpgDans son dernier numéro, l'Usine Nouvelle consacre une enquête santé au diagnostic. Sur quelques dizaines de sociétés de biotechnologie sur le segment de la médecine personnalisée en France, l'article propose un court portrait de quatre. ImmunID en fait partie.

 

L'hebdomadaire de presse écrite dédié à l'économie et aux technologies dans le monde industriel a fait le choix dans son édition du 30 juin 2011 (N°3246) de consacrer la rubrique « Enquêtes » à la santé, et plus particulièrement au diagnostic. Le dossier de Gaëlle Fleitour se focalise sur la question de la place des biomarqueurs dans la médecine contemporaine.

L'article s'attarde surtout sur des aspects économiques et stratégiques. Le marché mondial des biomarqueurs est très prometteur. Avec plus de 4 milliards de dollars de chiffre d'affaire en 2010, le secteur s’octroie des progressions de 18-20 % par an selon le cabinet de conseil Bionest que la journaliste cite. Le rôle de l'outil devient crucial dans des essais cliniques, au point que des centaines d'alliances pharma/biotech se signent annuellement pour faire accélérer les essais cliniques. D'après le dossier, la France compte quelques dizaines d'entreprises sur ce secteur.

Par ailleurs, le journal aborde la question du remboursement, un point névralgique. Même si l'Europe s'avère en retard sur les Etats-Unis où la FDA a même un bureau chargé de l'évaluation du couple médicament-biomarqueur, la note de fin est optimiste : «Garder confiance dans le potentiel européen».

Usine Nouvelle a choisi d'illustrer cette analyse à travers l'exemple de quatre biotech françaises présentées comme étant «à la pointe de la médecine de demain». C'est dans cette sélection qu'ImmunID a trouvé sa place aux côté des entreprises comme Exonhit, Genfit ou TCLand, des biotech devenues véritables PME, crées il y a près de dix ans et affichant des chiffres d'affaires de plusieurs millions d'euros. Et la Divpénie, au cœur de notre activité, est l'application la plus généraliste choisie par la journaliste, à côté des marqueurs diagnostiques de la maladie d'Alzheimer, de l'athérosclérose, du diabète ou ceux prédictifs du rejet de greffes. Voici donc une nouvelle reconnaissance pour les compétences d'ImmunID : créer des kits pour le diagnostic permettant de stratifier les patients en fonction de leur capital immunitaire et d'améliorer leur prise en charge personnalisée, notamment pour les pathologies les plus graves, le cancer (sein, poumon, leucémies et lymphome), les infections virales (HIV, HCV) et le SEPSIS.

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 15:00

 

CRL-ImmunID.gif

 

L’accord de co-marketing Européen vise avant tout à répondre aux besoins grandissants en biomarqueurs permettant de qualifier précisément le statut immunitaire d’un échantillon utilisé dans les études pré-cliniques et cliniques de la recherche académique à l’industrie pharmaceutique. Charles River qui assiste la communauté scientifique depuis la production de modèles de recherche jusqu’à la réalisation de protocoles expérimentaux pointus a souhaité compléter son offre de services avec les solutions d’immunomonitoring innovantes que propose ImmunID.

 

ImmunID et Charles River proposent désormais une offre de services intégrée apportant des solutions de l’in vivo à l’in vitro et intégrant notamment l’import et le développement des modèles, la collecte des échantillons et les analyses immunologiques ad hoc.

Les tests ImmunTraCkeR® et Immun’Ig® basés sur l’analyse standardisée du biomarqueur de diversité combinatoire V(D)J des répertoires des lymphocytes T et B améliorent la compréhension des mécanismes pathologiques et contribuent notamment à la qualification des modèles biologiques dans les cas de cancers et de maladies infectieuses. Ils permettent entre autre d’étudier finement l’effet immunostimulant ou immunosuppresseur d’un candidat médicament. La caractérisation du répertoire immunitaire permettra d’accélérer les activités de recherche et les études pré-cliniques pour mettre rapidement sur le marché de nouveaux candidats médicaments plus efficaces et plus sûrs pour le patient.

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 09:00
Ce nouvel accord de licence va contribuer à améliorer la médecine personnalisée dans le monde en utilisant le répertoire immunitaire comme un biomarqueur du risque infectieux.

ImmunID, la société spécialiste en immunomonitoring, a annoncé aujourd’hui qu’elle avait conclu un accord de licence avec le CEA et l’INSERM pour un procédé d’analyse du répertoire immunitaire au niveau génomique, afin de contribuer à l’amélioration de la médecine personnalisée au niveau mondial.

  « Avec cette licence ImmunID va davantage contribuer à dépister les troubles immunologiques en apportant des solutions de diagnostic innovantes sous la forme de prestation de services et de développement de kits de diagnostic. Nous estimons qu’une meilleure étude du répertoire immunitaire aura des avantages significatifs à court terme pour une utilisation de routine dans les programmes d’études cliniques et permettra à nos partenaires de l’industrie pharmaceutique de réaliser des économies grâce à une meilleure caractérisation immunologique des patients.» a déclaré Nicolas Pasqual le président directeur général d’ImmunID.

  «La  Direction des Sciences du Vivant du CEA, a deux missions majeures : la première consiste, par l’excellence de sa recherche, à contribuer à l’augmentation des connaissances scientifiques dans des domaines tels que l’imagerie médicale et la pharmacologie associée, l’ingénierie des protéines, la radiobiologie …, la seconde a pour objectif de protéger et de valoriser ses résultats de recherche. Le développement, en collaboration avec l’INSERM, d’outils  performants et innovants permettant la description des répertoires immunitaires est un bon exemple de la façon avec laquelle nous remplissons ces missions. Le choix de protéger ces développements par des brevets permet aujourd’hui de les valoriser en transférant les droits d’exploitations à la société ImmunID.  Aussi, en ajoutant à ses actifs une licence exclusive, la société ImmunID est à même de commercialiser à un niveau international des produits de diagnostic basés en parties sur les travaux du CEA et de l’INSERM.» a déclaré Christian Vincent, adjoint au Directeur, Responsable pôle Valorisation et Partenariats Industriels Stratégiques.

  « L’obtention de cet accord s’associe à une nouvelle étape du développement de nos produits à visée diagnostique (DMDIV) qui se basent sur les technologies licenciées. Les libertés d’exploiter et le droit d’interdire que nous confèrent nos partenaires CEA & INSERM  permettent d’engager nos équipes R&D dans des programmes de validation cliniques à plus grande échelle.  A terme il est important que nos partenaires licencieurs soient bien rétribués en termes de royalties, ce qui sera un bon indicateur de succès commercial ! Un des paramètres du succès sera pour ImmunID de rester actif pour conforter son portefeuille de propriété intellectuelle dans son domaine de spécialité «  l’étude des répertoires immunitaires.» complète Sébastien Weisbuch, co-fondateur et directeur des opérations.

Selon l’accord, le CEA a concédé à ImmunID les droits exclusifs de commercialisation, fabrication et de distribution pour le monde entier.



A propos du CEA :

- Lien vers le site du CEA

- Lien vers le site de la Direction des Sciences du Vivant (DSV) du CEA

Pour de plus amples informations concernant la valorisation à la direction des sciences du vivant au CEA :http://www.adebag.org/docs/present_27mai2008_biovalo/1c_vincent.pdf

A propos d’ImmunID : Créée en 2005, ImmunID est leader de l’analyse génétique de la diversité combinatoire du répertoire immunitaire. Des millions de personnes dans le monde sont atteintes d’affections touchant le système immunitaire, principalement chez les personnes âgés, les personnes atteintes de maladies infectieuses et de cancers : leucémies (+ 300 000 nouveaux cas/an), immunodéficiences acquises (40 millions de patients atteints du SIDA), allergies (+ 100 millions dans le monde), maladies auto-immunes.Grâce au concept original de « météo immunitaire », ImmunID propose des solutions de diagnostics et d’immunomonitoring innovantes pour caractériser des dysfonctions du système immunitaire ou analyser l’impact des immunothérapies sur le répertoire immunitaire. Les deux domaines d’activités de la compagnie sont :
•              Les Biotech & Pharma : les solutions ImmunTraCkeR® et Immun’Ig® sont utilisées de la recherche à la validation clinique pour mesurer la sécurité et l’efficacité de molécules telles que les anticorps monoclonaux (ex anti CD20), les Interleukines (IL2, IL7…), les vaccins (prophylactiques ou thérapeutiques).
•              Le milieu médical : les solutions ImmunTraCkeR® et Immun’Ig® utilisées pour le diagnostic de certaines pathologies telles que les leucémies et lymphomes, le suivi du niveau d’immunodéficience et la progression de la maladie ainsi que l’efficacité des immunomodulateurs. Les pathologies concernées sont en premier lieu les cancers du sang, les maladies infectieuses, les cancers, les maladies auto immunes… Pour en savoir plus : www.immunid.com

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 12:00


Dans le cadre du financement de ses projets de R&D, la société ImmunID vient de bénéficier de la dernière innovation financière mise en place conjointement par OSEO, la Place Financière de Lyon, et BNP-Paribas. Il s’agit d’un prêt d’avance sur subvention, garanti par OSEO (communiqué de presse du 14 avril 2008), qui permet d’accélérer le lancement des programmes de R&D labellisés par les Pôles de Compétitivité, dont notamment LyonBiopôle.

« Au delà du financement obtenu suite à la labellisation, un des enjeux majeurs dans le domaine de l’innovation est la vitesse. Nous sommes heureux de voir dans cet outil la concrétisation du travail réalisé dans le cadre de Lyon Place Financière et Tertiaire (http://www.lyon-finance.org) qui a su mobiliser les entrepreneurs, OSEO, la Drire, et les banquiers pour créer cette réponse simple et efficace» introduit Yves Laurent, Directeur Général du LyonBiopôle.

« Nous sommes heureux de bénéficier de ce tout nouveau produit financier facile d’accès et rapide à mettre en oeuvre, qui permet à ImmunID de gagner plus de 6 mois sur ses prévisions de démarrage de programme. Ce temps gagné favorise notre avance dans le domaine de l’immunomonitoring, et nous comptons l’utiliser pour poursuivre les développements de notre gamme ImmunTraCkeR® en médecine personnalisée», indique Nicolas Pasqual PDG d’ImmunID.

« OSEO a déjà soutenu la société ImmunID au travers du Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes via un prêt participatif d’amorçage, et plus récemment par l’octroi d’une aide à l’innovation. Avec ce nouveau dispositif, destiné aux projets labellisés par les Pôles de Compétitivité, OSEO souhaite apporter une réponse globale aux besoins de l’entreprise en garantissant à 50% le financement mis en place par la banque pour le préfinancement de la subvention et des éventuels besoins en fonds de roulement additionnels » complète Arnaud Peyrelongue directeur du réseau Sud Est OSEO

« La recherche et les technologies de pointe se développent sans cesse dans notre région. BNP Paribas, la banque d'un monde qui bouge, se devait d'accompagner encore plus, les entreprises innovantes en contribuant à l'élaboration et la réalisation de la 1ère mise en place du crédit de préfinancement des subventions" poursuit M Berger de l’agence Arc Alpin Entreprises BNP PARIBAS, avec qui a été réalisé l’opération.

« Enfin un outil financier simple et efficace pour les PMEs innovantes : si un tel produit se démocratise, il devrait contribuer activement au financement de la  R&D des PMEs en France. Pour les entrepreneurs et dirigeants de PME, il s’agit d’une aide précieuse qui permet de financer au bon moment les programmes de recherche» poursuit Nicolas Pasqual. « Lyonbiopole se réjouit de voir ce premier dossier bénéficier à une entreprise Grenobloise, et va poursuivre son action au service des PMEs de la Région Rhône Alpes, pour les aider à trouver les meilleures solutions de financement. En effet, il faut que l’entreprise puisse disposer des fonds nécessaires aux différents stades de développement. C’est une condition sine qua non pour que les entreprises innovantes puissent bénéficier des dispositifs publics de financements de la R&D afin de développer leurs projets et devenir demain, des leaders au niveau international» conclut Yves Laurent.






 

 

 






Contact LYONBIOPOLE

Yves Laurent

Directeur Général LyonBiopôle



Contact ImmunID

Nicolas Pasqual

PDG ImmunID

npasqual@immunid.com


Contact BNP
Alain Berger
Banquier d'affaires
alain.berger@bnpparibas.com

Lire aussi l'article de

du 11/07/08

 

Grenoble : ImmunID ouvre la voie du préfinancement de subventions


   
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 12:00
A l’issue du 5e appel à projets du Fonds Unique Interministériel,Lyonbiopôle obtient le financement d’un nouveau projet de R&D


Lyon/Grenoble, le 9 avril 2008 – Après sa labellisation par le pôle de compétitivité mondial Lyonbiopôle, le projet PLATINE va bénéficier d’une aide publique de la part de l’Etat et des collectivités territoriales d’un montant de 4,8 millions.

Le projet PLATINE, labellisé par Lyonbiopôle, a été déposé en 2007 lors du 5ème appel du Fond Unique Interministériel (FUI). Pour son financement, il a fait l’objet de subventions de l’Etat (FUI), du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), et des collectivités locales, à hauteur de 4,8 millions d’euros.

Définition du projet : PLATINE est un projet de plateforme européenne d’immunomonitoring.

Partenaires : le projet mutualise les compétences complémentaires de 5 partenaires :

trois industriels, Innate Pharma, Transgene et ImmunIDTechnologies,

l’Inserm U590 « Cytokines et Cancers » et U851 « immunité, infection et vaccination »

un établissement hospitalier, le Centre Léon Bérard.

Enjeux : PLATINE a pour vocation d’identifier, développer et valider des biomarqueurs d’efficacité et de sécurité pour de nouvelles molécules thérapeutiques, en particulier immunomodulatrices dans le domaine de l’oncologie, l’onco-hématologie et l’infectiologie.

PLATINE pourra compter à la fois sur des techniques conventionnelles et robustes d’immunomonitoring et sur des méthodes innovantes issues de la collaboration.

La structure sera mise en place à Lyon (Gerland), au cœur du pôle de compétitivité Lyonbiopôle. Elle intégrera des équipes des différents partenaires et réalisera en premier lieu des activités d’immunomonitoring pour certains de leurs essais cliniques. Ces prestations permettront d’accélérer le développement des molécules testées, tout en maitrisant le coût. Elles serviront aussi à valider les outils de la nouvelle plateforme pour qu’à terme, ils répondent aux attentes des sociétés de biotechnologies et de l’industrie pharmaceutique.


Financement : FUI, FEDER, Région Rhône-Alpes, Grand Lyon, Conseil Général du Rhône etGrenoble Alpes Métropole (La Métro).

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 08:00

La Société Française d’Immunologie (SFI) a organisé le lundi 26 Nov 2007 son 24ème atelier technologique à l'ENS Lyon qui traitait de l'Approche Globale des Répertoires Immunitaires: de la Recherche au Diagnostic ex-vivo. Pour la première fois, une Biotech a pleinement participé à l’organisation de l’atelier aux côtés de la SFI. Retours sur la conférence...

« L'objectif était de faire le point sur les techniques globales de l'analyse des  répertoires immunitaires (RI) en tant qu'outils de recherche, et de discuter de leur pertinence pour certaines applications au service des malades » rappelle Sylvia Cohen-Kaminsky membre du CA de la SFI. Les interventions des conférenciers ont permis de comprendre les diverses approches disponibles pour l'analyse globale des RI au plan technique et pratique, et leurs domaines d'application en recherche ainsi qu'au niveau médical. « L'idée originale de suivre le RI en immunomonitoring devrait permettre d'aider les médecins à piloter et personnaliser les traitements et les scientifiques à mieux comprendre les mécanismes d’action de ces traitements poursuit Nicolas Pasqual, responsable de la société ImmunID Technologies, Biotech européenne innovante en immunomonitoring. Cette journée a contribué à faire un état des lieux grâce à l’expertise des scientifiques référents dans ce domaine.

Retour sur les points forts des interventions…

undefinedEn guise d’introduction Sylvia Cohen-Kaminsky à travers son expérience dans la Myasthénie autoimmune a résumé les besoins du point de vu de l’utilisateur, ainsi que les questions posées face à une problématique d’analyse du répertoire T dans une situation physiopathologique donnée: a) Quels sont les tissus, cellules pertinentes pour cette analyse, est-ce que ces échantillons sont accessibles ? b) Est-ce que la chronicité des maladies représente un obstacle ou un atout pour rendre ces analyses informatives ? c) Quels domaines d’application pour quelle technologie ? d) Comment combiner les technologies pour répondre à une question scientifique ou physiopathologique ?

Dans les faits le chercheur est souvent confronté à la problématique de l’accessibilité des échantillons pertinents pour la pathologie étudiée. Il est important de sélectionner les patients inclus dans les études de RI au moins selon deux critères : un délai court entre les premiers signes de la maladie et l’analyse pour éviter la complexité due au « spreading »  d’épitope, et selon le traitement, afin d’identifier des modifications de répertoire indicatrices de la pathologie. Les effets des traitements sur le remodelage du RI est une question à aborder dans un second temps. Les échantillons étudiés sont rarement les plus informatifs. Les PBMC trop souvent utilisés ne reflètent pas la région cible de la pathologie. La microdissection laser est une approche puissante qui permet de disposer de coupes des tissus cibles, contenant des infiltrats inflammatoires lymphocytaires diffus, ou encore des formations plus organisées comme les follicules lymphoïdes tertiaires avec centres germinatifs, pour réaliser les analyses de répertoire. En contre-partie, cette approche nécessite des méthodes très sensibles. Il est envisageable que cette approche, couplée à des outils d’immunomonitoring robustes puisse révéler des relations précises entre signatures immunitaires et physiopathologie des maladies impliquant le système immunitaire, avec à la clef des outils pour le diagnostic, le pronostique et le suivi clinique de l’efficacité des traitements.

 

Une conférence introductive par Philippe Kourilsky a fait le point sur l'historique des méthodes d’étude du RI. En tant que véritable pionnier de l’analyse globale des RI, il a notamment présenté l’Immunoscope®, développé dès 1992 à l’institut Pasteur, en appuyant l’idée de la potentialité de son utilité en clinique humaine Son point de vue est que « La Science est belle quand elle utile, » et que « L’immunologie n’a pas rendu ce qu’on attendait d’elle vis-à-vis de la clinique » et que « oui les RI sont complexes, mais qu’il faut appréhender cette complexité de façon progressive en se donnant des instruments et des outils conceptuels ».

undefinedL’analyse du RI est une approche incontournable de l’immunomonitoring mais il reste beaucoup à faire pour fournir un outil réellement adapté aux besoins des cliniciens, en particulier coupler l’analyse du RI avec d’autres approches d’immunomonitoring et standardiser les procédures. D’après Phillipe Kourilsky, un des principaux avantages de l’Immunoscope, dont le principe est d’analyser la longueur de CDR3 au niveau des ARNm, est l’ajustement du niveau d’analyse avec des amorces nucléotidiques de plus en plus spécifiques. L’Immunoscope permet en théorie de suivre les chaînes α, β, γ, δ et IgH. Le suivi de clonotypes dits « publics » est particulièrement utile. Le fait qu’un même pic de taille puisse abriter des séquences légèrement différentes, mais de même spécificité, peut contribuer à réduire la complexité. Des traitements informatiques poussés accroissent la vitesse et la puissance d’analyse. Il est hors de doute que l’approche a été, et reste fort utile dans de nombreuses situations. Il faut reconnaître néanmoins qu’elle reste relativement chronophage et onéreuse. Plus on désire être précis, plus la méthode est lourde à mettre en œuvre. Aussi il convient de réaliser un ajustement de la technologie et du niveau de complexité. De plus, l’Immunoscope souffre de limitations intrinsèques et aurait deux « pêchés originels »: le premier est de ne pas donner accès simultanément aux deux chaînes (lourde et légère, b et a, d et g) produites par la même cellule ; le second est que la détection d’une clonalité n’indique en rien la fonctionnalité (anergie ou non, production d’interleukines, etc) des cellules exprimant un TCR donné. Enfin il faut noter que cette approche utilise des ADNc qui reflètent un état d’activation transcriptionnel, ce qui induit inévitablement un biais lorsqu’on on utilise les données expérimentales de l’Immunoscope pour dénombrer de façon relative des populations cellulaires.
Après avoir brossé un panorama des évolutions de l’outil immunoscope, et souligné son importance, notamment dans le suivi des immunodéficiences en collaboration avec le Pr Alain Fisher, il conclue qu’il faut être à l’écoute des cliniciens et qu’il faut progresser avec des ajustements en permanence entre la complexité des RI, les développements technologiques, et le dialogue avec les cliniciens. Enfin il souligne l’intérêt d’avoir organisé cet atelier de façon conjointe entre une société de biotechnologie et les chercheurs et cliniciens appartenant à la SFI. «Pour le bien des malades, la porte est ouverte à de nouvelles approches complémentaires…». Le ton était donné, avec justesse, précision et grande sagesse…

La conférence s'est poursuivie à un rythme soutenu, par les interventions successives de plusieurs experts internationaux.

undefinedGuy Gorochov, nous a présenté des interrogations et résultats concernant l’étude des RI. Une des problématiques est la suivante : comment comparer deux RI. La stratégie originale mise  en place  par son équipe à partir de données Immunoscope a consisté à établir un profil de référence à partir de plusieurs sujets sains. Ensuite les RI sont soustraits à ce RI moyen afin d’obtenir un seul indicateur qui représente la perturbation du RI. Cette méthode a notamment permis de mettre en évidence la stabilisation des répertoires lymphocytaires chez les patients HIV+ recevant un traitement antiviral efficace. Elle sert de base d’analyse à d’autres groupes pour une approche globale de l’analyse du RI (voir résumé de la présentation de P. Miqueu). Il existe néanmoins de nombreuses limitations à ce type d'approche. Il est en effet difficile de définir précisément certaines sous-populations cellulaires. Par ailleurs, il existe des limitations méthodologiques liées à la qualité et à la représentativité des échantillons d’une part, et à la non linéarité des réactions de PCR, d’autre part. Selon Guy Gorochov, nous ne sommes pas encore à l’ère de l’application médicale en routine de l’analyse globale des RI. Pour l’heure son laboratoire d’immunomonitoring travaille sur des études longitudinales à l’échelon unicellulaire, par RT-PCR multiplex en particulier pour l’analyse des Tregs. Dans ce cas la diversité étudiée n’est pas une diversité globale. L’analyse repose sur la co-détection de Foxp3, des cytokines IL-10 et TGFß et des séquences CDR3. Il est ainsi possible de corréler la diversité à un type de population cellulaire. Les analyses basées sur ces distinctions phénotypiques indiquent que les répertoires des cellules T conventionnelles et de Treg sont en grande partie distincts.

undefinedMarie-Paule Lefranc nous a présenté IMGT®, le système d’information international en immunogénétique et immunoinformatique. IMGT® est la référence mondiale pour les gènes et protéines des immunoglobulines (IG) ou anticorps, des récepteurs T (TR) et du MHC de l’homme et des autres vertébrés. «Tous les travaux de R&D en immunogénétique et en ingénierie des anticorps ont besoin d’un très fort niveau de standardisation au niveau de la nomenclature des gènes et de la description des séquences et structures tri-dimensionnelles (3D). IMGT® est devenu indispensable pour les experts du domaine». Marie-Paule Lefranc nous a décrit un des systèmes phares d’IMGT®, IMGT/V-QUEST qui permet, en entrant une séquence V-(D)-J réarrangée d’IG ou de TR, d’identifier le nom des gènes et allèles V, D et J et de déterminer les mutations des IG. Grâce à ses outils intégrés, IMGT/V-QUEST fournit l’analyse détaillée des jonctions V-J et V-D-J (IMGT/JunctionAnalysis), la représentation graphique ou « IMGT Collier de Perles » des domaines variables et l’annotation exhaustive des séquences des utilisateurs (IMGT/Automat). IMGT/V-QUEST donne également les alignements et résultats protéiques avec la caractérisation des acides aminés selon les onze classes physicochimiques standardisées d’IMGT®. IMGT-V-QUEST compare jusqu’à 50 séquences réarrangées par analyse. Plus de vingt options sont disponibles pour l’utilisateur. Ceci fait gagner un temps considérable aux chercheurs. IMGT/V-QUEST est très utilisé par les cliniciens pour l’analyse des mutations dans les leucémies lymphoïdes chroniques et pour l’étude des répertoires immunitaires. Marie-Paule Lefranc a souligné que les mêmes standards sont appliqués aux séquences et aux structures 3D grâce à la numérotation unique IMGT. En particulier la numérotation unique des domaines V et C (des IG et TR) et des domaines G (du MHC) dans IMGT/Dstructure-DB permet, pour la première fois, une analyse standardisée des contacts dans les interactions anticorps/antigènes et TR/peptide/MHC.

undefinedLe Dr Patrick Miqueu a présenté les derniers résultats de la société TcLand Expression concernant la caractérisation des répertoires T de patients atteints de maladies auto-immunes et de patients transplantés rénaux. La présentation s’est focalisée sur le développement de méthodes statistiques dédiées à l’analyse des données issues de la technologie TcLandscape.  Cette technologie propriétaire explore la diversité du répertoire T en analysant l’expression des gènes Vb ainsi que les distributions de longueurs des régions CDR3 (données Immunoscope/Spectratyping associées aux quantités de transcrits). La robustesse des données a été illustrée par la réalisation de triplicats pour l’ensemble des gènes. Une vision intégrée de l’ensemble de ces données est assurée par la représentation TcLandscape. Deux types d’analyses statistiques ont été présentés : une étude longitudinale sur des patients atteints de sclérose en plaques et une étude de stratification de patients ayant subi une greffe rénale. Ces deux exemples ont été soumis à des analyses non supervisées : il s’agit de méthodes ne tenant pas compte de l’appartenance des échantillons à leurs groupes cliniques. Dans la première étude, des calculs de distances entre les différents profils ont été réalisés et corrélés avec les quantités de transcrits. L’analyse a permis d’établir des corrélations entre les variations du répertoire T et l’activité lésionnelle mesurée par IRM chez les patients atteints de sclérose en plaques. L’étude de stratification présentée concernait une cohorte de 250 patients ayant subi une greffe de rein. Cette étude a permis de différencier les patients tolérants leur greffe en l’absence de traitement immunosuppresseur aux patients présentant des signes de rejet chronique. Concernant les patients stables sous traitement immunosuppresseur, une stratification a pu être menée sur la base de leur TcLandscape suggérant que le répertoire pourrait être un marqueur du devenir à long terme du greffon.


undefinedNicolas Pasqual à présenté les résultats et les innovations de la société ImmunID Technologies, notamment le test ImmunTraCkeR® basé sur de la PCR multi-N-plex au niveau de l’ADNg, ainsi que la méthode d’analyse NDL® développée sur les chaînes du TCR a, b, g, d, et la chaîne lourde des Ig chez l’homme et la souris. L’ImmunTraCkeR® mesure la diversité combinatoire V-J et permet plusieurs niveaux d’analyse en évitant les biais de transcription (car directement sur l’ADNg, un réarrangement au niveau ADN = une cellule) : 1/ évaluer le risque infectieux du patient, 2/ tout en suivant de manière résolutive d’éventuels clones de lymphocytes T ou B pouvant représenter la signature d’une pathologie. Grâce à une étude longitudinale chez un patient, il est possible de vérifier que ce dernier conserve bien un RI diversifié et homogène (moins de risque infectieux) tout en suivant l’efficacité du traitement d’immunothérapie sur les clones liés à la pathologie.  

« Nos récents résultats de suivi des lymphoproliférations et des immunodéficiences sont encourageants pour le diagnostic et l’évaluation de l’efficacité d’un traitement. Visiblement ces nouveaux tests font gagner du temps aux biologistes en identifiant directement le nom des réarrangements V-J (sans besoin de séquencer) et en mesurant en parallèle le niveau d’immunodéficience du patient. Des études cliniques sur 350 patients sont en cours pour compléter ces données». ImmunID espère que d’ici quelques années, la technologie ImmunTraCkeR® permettra de répondre en quelques minutes seulement à la demande des cliniciens ayant besoin d’outils d’immunomonitoring pertinents et simples d’utilisation, pour adapter au mieux le traitement des patients en proposant le médicament adéquat, à la bonne dose et au bon moment. Des contrats avec l’Industrie pharmaceutiques indiquent le potentiel et la facilité de mise en œuvre de cette technologie. Une affaire à suivre…

undefinedNiek de Vries a décrit une nouvelle approche prometteuse, la technologie I-array®  (Immune Array), pour l’étude de la diversité de jonction par Puce à ADN. La technologie décrite dans PLOs One en décembre 2007, s’appuie sur le fait que lors de la recombinaison VDJ,  quelques bases sont enlevées et d’autres rajoutées au niveau des gènes V-D-J . Les oligonucléotides sur la puce ont une taille de 6 pb avec toutes les combinaisons possibles. De plus sur les réarrangements sont hybridés des « annealers » qui permettent de connaître le nombre de bases supprimées dans le gène V ou J. Cette approche à un seuil de détection trés fin et serait 2 logs plus sensible que Immunoscope à titre comparatif pour détecter l’infection à CMV.
L’objectif de cette puce n’est pas de permettre l’identification de la séquence mais de chercher rapidement des marqueurs pour les clones T et B avec une sensibilité supérieure à toutes les autres technologies actuelles. En ce moment cette technique pourrait s’avérer particulièrement efficace dans la recherche de maladies résiduelles. Même si cette approche est peut être encore onéreuse, son seuil de détection est prometteur. La validation actuelle d’un screening du répertoire complet  peut nous apporter un outil rapide et sensitif pour l’analyse des expansions clonales des lymphocytes dans le temps, dans differents tissues, et dans differentes populations de lymphocytes. Une autre affaire à suivre…

undefinedAdrien Six a présenté la stratégie ISEApeaks® permettant l’automatisation des analyses globales Immunoscope. Le logiciel ISEApeaks permet de créer une base de données de pics pour l’analyse de la diversité et de la perturbation d’un RI. Pour réaliser une étude des RI pertinente, il faut standardiser les approches pour établir des bases de données avec des informations comparables entre elles et si cela est possible, essayer de combiner l’étude du RI à d’autres approches d’immunomonitoring (ex : immunité innée). Adrien Six nous a présenté un travail sur l’étude de la diversité CDR3 des lymphocytes T lors de l’infection par plasmodium chez la souris. Des échantillons de sang et de rate de souris naïves ou de souris infectées développant des signes neurologiques (CM+) ou non (CM-) ont été analysés. Deux indices ont été utilisés pour estimer la perturbation des RI par rapport à un profil de référence : « Gorochov » un indice de perturbation globale ; et « Oligoscore » un indice indicateur d’expansion oligoclonale récurrente. Une analyse statistique et de clustering est ensuite effectuée. La méthode de clustering supervisée (k-mean clustering) permet de classer les profils sans à priori. Cette méthode visualise les résultats de façon intéressante: dans l’exemple montré, tous les échantillons de sang CM+ sont regroupés. Dans un second temps, une étude en cinétique a été menée. L’analyse a permis de mettre en évidence une augmentation significative de la perturbation au jour 5 dans la rate et au jour 6 dans le sang. Ces résultats démontrent qu’une étude biostatistique adéquate est primordiale pour mettre en évidence les biomarqueurs de l’infection.

Gilles Marodon a présenté ses tous derniers résultats montrant que l’étude du répertoire immunitaire permet de s’assurer de la qualité de la génération d'un système immunitaire humain chez les souris immuno-déficientes après injection de cellules souches CD34+ de sang de cordon. Les données montrent que les animaux présentent une diversité combinatoire proche de celle de l’homme, que ce soit pour les chaînes a et b du TCR ou pour les chaînes lourdes des Ig. L'étude du phénotype des différentes populations composant le système immunitaire a montré qu'une forte proportion de cellules naïves était retrouvée. Des études préliminaires montrent que le répertoire immunitaire diversifié corrobore une activité fonctionnelle des cellules humaines générées chez la souris après immunisation avec un candidat vaccin. Même si la méthode expérimentale est encore lourde, le taux de succès de reconstitution ainsi que l'homogénéité du répertoire immunitaire est encourageant pour que ce type de modèle puisse être un jour utilisé en pré-clinique. Au final, le fait de combiner le modèle de souris humanisées avec un immunomonitoring précis des répertoires immunitaires avec le test ImmunTraCkeR, semble prometteur, tant au niveau infectieux qu’au niveau cancéreux.

 

undefinedRafick Sékaly, a présenté des données originales sur l’homéostasie de la réponse immunitaire au VIH pendant une HAART : du thymus à la périphérie. En préambule il a déclaré qu’il est particulièrement important lors d’une étude d’immunomonitoring des RI de lier diversité et fonctionnalité. Les travaux qu’il a menés reposent sur l’étude de la polyfonctionnalité des cellules T. Les fonctions des cellules qui sont étudiées sont la sécrétion d’IFN-g, d’Interleukines et de PD1. Il montre que la charge virale est corrélée à l’expression de PD1. Une forte expression de PD1 témoigne d’une charge virale élevée. Les cellules T CD8 au cours de l’infection au VIH, ne sont plus capables de générer des cellules mémoire et perdent à la fois de la diversité au niveau du répertoire T, et de la diversité fonctionnelle, qui ne se limite pas seulement à la production d’IFN-g. Il utilise la technologie des tétramères pour isoler les cellules CD8 spécifiques du VIH, et les étudier dans le temps au cours de l’infection, en analysant leur fonctionnalité, les voies de signalisation impliquées dans la mémoire, la présence de molécules anti-apoptotiques, et leur diversité directement par séquençage. Cette étude permet de montrer que la chute de la diversité est souvent due à la perte de multifonctionnalité et que la thérapie HAART restaure la réponse immunitaire, la fonctionnalité des cellules CD8+ et semble conduire à l’émergence de nouveaux clones T. D’où l’utilité de combiner les approches d’immunomonitoring…

 

Table Ronde… et Epilogue : Pierre Rafick Sékaly, Guy Gorochov, Nicolas Pasqual et Sylvia Cohen-Kaminsky

Vers une analyse du répertoire immunitaire au service des patients ?
L’atelier s’est poursuivi par une table ronde, au cours de laquelle des perspectives ont été évoquées autour de l’analyse globale des RI immunitaires. Il a été souligné les progrès des techniques de séquençage (technologie Solexa) permettant de séquencer des centaines de milliers de clones en un temps record. Mais le criblage à haut débit et le séquençage ne donnent pas la structure ni la fonction. Il faut arriver à jumeler fonction et oligoclonalité, encore que les réponses contre beaucoup de pathogènes soient polyclonales. La génération de ces données d’analyse globales des RI immunitaires pose le problème des bases de données spécifiques, et soulève la question de la résolution de la structure cristallographique à grande échelle. Aucune technique à l’heure actuelle ne permet de définir l’identité des chaînes TCR a et b sur les mêmes cellules, aucune technique n’est développée à l’échelon unicellulaire. Pour finir, l’idée a été soulevée par Nicolas Pasqual de créer un site web avec un système d’aiguillage pour aider l’utilisateur à faire des choix sur les approches technologiques les plus adaptées à son étude et à construire un programme de recherche autour de l’analyse des RI. En effet pour chaque situation physiopathologique, une combinaison d’approches complémentaires pourrait répondre de façon précise aux questions posées.

En conclusion, la présentation des développements autour de l’Immunoscope et des technologies ImmunTraCkeR et I-Array ont prouvé que le champ technologique de l’analyse globale des RI poursuit son développement. L’avenir nous dira si l’analyse globale des RI sera un jour à la portée du lit du malade… lien vers le programme de la conférence

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 08:01

ImmunID Technologies, annonce aujourd’hui la signature d’un contrat de service de recherche avec sanofi pasteur, la division vaccins du groupe sanofi-aventis, et la plus importante société au monde dédiée intégralement aux vaccins humains.
La technologie innovante développée par ImmunID permettra d’évaluer la diversité des répertoires immunitaires T et B chez l’homme suite à la vaccination.

 « Nous sommes très heureux de la confiance que nous accordent les équipes de sanofi pasteur. Notre appartenance commune au Biocluster Rhône Alpin (LyonBiopole), l’ouverture de sanofi pasteur aux approches innovantes en immunomonitoring et aux jeunes sociétés de Biotechnologie telle qu’ImmunID sont autant de valeurs importantes à nos yeux qui ont permis la concrétisation de cet accord »
indique Nicolas Pasqual CEO et co-fondateur d’ImmunID Technologies.

 

« Notre technologie « ImmunTraCkeR » et notre savoir faire dans l’étude des répertoires immunitaires contribueront à la mesure de l’efficacité du vaccin. Nous mettrons en œuvre toute notre expertise et notre professionnalisme pour que ce contrat  soit le premier d’une longue liste de contrat de service de recherche avec l’industrie pharmaceutique»
poursuit Sébastien Weisbuch COO et co-fondateur d’ImmunID Technologies.

 

A propos d'ImmunID Technologies :

ImmunID est une jeune société de Biotechnologie basée à Grenoble dont la mission est le développement et la commercialisation de tests d’immunomonitoring destinés à l’industrie pharmaceutique ou au marché du diagnostic médical personnalisé.

ImmunID propose une offre de service permettant de suivre la diversité du répertoire immunitaire afin de mesurer l'effet de molécules thérapeutiques dans le but de caractériser plus précisément leur efficacité. ImmunID développe des produits de diagnostic permettant de détecter plus précocement des maladies touchant le système immunitaire.

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15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 08:00
.../... Selon le Pr Jean-Yves Blay , oncologue à l’hôpital Edouard Herriot et au centre Léon-Bérard de Lyon, ainsi que directeur scientifique du Cancéropôle Lyon-Auvergne-Rhône-Alpes (CLARA),

« …l'accès à une "météo" immunitaire est un outil puissant qui ouvre de multiples applications potentielles». Parmi celles-ci, le suivi d'un clone tumoral semble le plus évident. « … c'est cet outil qui permettra de prouver l'efficacité du traitement quant à la diminution du nombre de lymphocytes malins résiduels » affirme J.-Y. Blay.

Une autre application, plus subtile, concerne le comportement du système immunitaire du patient en phase de cancer.

« La question est effectivement de savoir quelles cellules sont présentes et dans quelles mesures elles sont altérées », précise-t-il, « c'est-à-dire d'accéder à une connaissance beaucoup plus fine du système immunitaire que celle dont on dispose actuellement, beaucoup plus basique ». La diversité des cellules du système immunitaire est altérée dans le cancer et « le nouvel outil proposé par ImmunID, très puissant, permettrait de mesurer à la fois les altérations quantitatives et qualitatives du SI »
.../...

Voir aussi programme lymphos1

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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 08:00

Il est souvent admis qu'une société de Biotechnologie est valorisée à la fois par la qualité de sa propriété industrielle, la taille de son marché potentiel, l'efficacité et la cohésion de son équipe opérationnelle,  sans oublier la qualité de son réseau de conseillers. L'enjeu du développement d'une entreprise de biotechnologie est par défaut de dimension internationale, ce qui  implique une protection forte de son portefeuille de brevets au niveau mondial. C'est dans cette optique qu'ImmunID et le CEA ont décidé de travailler ensemble pour protéger au mieux les innovations issues de leurs travaux communs sur le système immunitaire. La société ImmunID utilise historiquement un brevet princeps du CEA et de l'INSERM pour étudier le répertoire immunitaire de tout être vivant. Depuis sa création, ImmunID  développe ses propres brevets tout en continuant à travailler avec le CEA pour s'assurer d'une défense solide envers la concurrence internationale.

"Nous avons eu la chance de travailler très tôt avec l'équipe de Christian Vincent, directeur de l'office de transfert de technologies de la Direction des Sciences du Vivant du CEA, pour réfléchir ensemble à notre stratégie de propriété industrielle. Celle-ci doit être vue sur le long terme et à une dimension mondiale. Nous avons rapidement identifié que la gestion de la propriété industrielle est un métier qui ne s'improvise pas et qui implique une gestion prévisionnelle des budgets alloués au portefeuille de brevets. De plus, même s'il est bon qu'une société de biotechnologie possède sa propre propriété industrielle, il est important que celle-ci soit complémentaire à la propriété industrielle issue de partenariats avec les principaux organismes de recherche comme le CEA, afin notamment d'assurer une meilleure protection face aux contrefaçons »
indique Nicolas Pasqual dirigeant et co-fondateur d'ImmunID.

La politique de protection industrielle est centrale dans les entreprises innovantes, et permet de promouvoir l'innovation par sa valorisation : une société de biotechnologie doit anticiper les questions relatives à l'exercice d'un droit exclusif d'exploitation, et à la valorisation de ses actifs.  

« Tous ces éléments montrent bien que le dépôt d'un brevet et ses modes de valorisation s'inscrit dans un processus dynamique, en constante évolution, notamment du fait de l'interdépendance, des critères de risque, de temps, et de coût lors du processus de valorisation ».
Complète Sébastien Weisbuch directeur des opérations et co-fondateur de la société, en charge du suivi de la propriété industrielle.

« Certains éléments de cette approche que nous mettons en oeuvre avec la direction de la valorisation des technologies du CEA, font également partie des propositions que met en place le groupe de travail « valorisation » de France Biotech regroupant des dirigeants d'entreprise de biotechnologies et les responsables de la valorisation de grands centres de recherche français. L'objectif commun est d'être encore plus performant au niveau international. De plus, il est important d?anticiper les problématiques rencontrées lors des processus de valorisation dans le secteur de la santé. Ce sont des enjeux majeurs pour la société, permettant à terme une exploitation commerciale des innovations à l?échelle internationale en accord avec les réglementations.»
poursuit Sébastien Weisbuch.

Pour ImmunID, il est naturel qu'une politique globale de protection et de valorisation des innovations françaises et européennes, issues de la recherche publique et privée, soit mise en oeuvre. Cette politique est d'autant plus importante lorsqu'il s'agit d'une start-up innovante.

« Nous sommes très heureux de poursuivre notre collaboration de développement économique avec la Direction des sciences du vivant du CEA, collaboration que nous espérons fructueuse en terme d'innovations technologique et de dépôts de nouveaux brevets »
conclue Nicolas Pasqual. En effet Il est essentiel qu'une société de biotechnologie consolide sa propriété industrielle, et s'entoure pour cela de Conseils en Propriété Industrielle (CPI) et de professionnels de la valorisation issus des instituts de recherche publique. C'est au sein de ces instituts que se trouve le plus souvent l'origine des innovations qui feront les produits de demain, comme ce fut le cas avec le concept de météo immunitaire.

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